Finalement, le 25 mai, tu parataxeras….

PARATAXE PRESENTATION: SPECIAL EDITION!

Literarisches Colloquium Berlin (Am Sandwerder 5, 14109 Berlin)

In welchen Sprachen schreibt Berlin? Berliner Autor*innen, die in anderen Sprachen als Deutsch schreiben, lädt PARATAXE regelmäßig und an wechselnden Orten zu Gespräch, Lesung und Übersetzung ein.

Am 15. Mai präsentieren wir gemeinsam mit dem Literarischen Colloquium Berlin eine digitale Sonderausgabe der PARATAXE presentations mit: Delphine de Stoutz (Frankreich und Schweiz/Berlin), Ani Menua (Armenien/Berlin), Brygida Helbig (Polen/Berlin) und Elsye Suquilanda (Equador/Berlin)!

Die Texte von Delphine de Stoutz werden eigens für diesen Abend von Ina Böhme  aus dem Französischen übersetzt und von Karim Chérif gelesen. Ani Menuas Texte werden von ihr selbst aus dem Armenischen ins Deutsche und Englische übersetzt und in russischer Fassung vorgetragen von Savva Terentyev. Brygida Helbigs Text wurde von Natalie Buschhorn aus dem Polnischen übersetzt und wird von ihr selbst auf Deutsch gelesen. Elyse Suquilandas Texte sind multilingual (Spanisch, Deutsch, Englisch & Co) und werden von ihr selbst mit Unterstützung von Mulittanlent Jarno Eerola performt.

In deutscher, armenischer, russischer, französischer, polnischer und spanischer Sprache mit Übersetzungen, moderiert von Martin Jankowski.

PARATAXE GOES ONLINE = Alle Beiträge zu diesem Programm werden am 15. Mai ab 13:00 Uhr hier auf dieser Seite sowie auf der Webseite des Literarischen Colloquium Berlin online gestellt: HIER!

Prix et rentrée littéraire, j’ai fait mes calculs

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La rentrée littéraire, ah (émoticon de moi ouvrant grand la bouche pour faire durer le ah) ! Après avoir manqué m’étouffer devant la sélection du Renaudot (récap ici), une question me trottait dans la tête : est-ce que la représentation féminine dans les jurys littéraires affecte la représentation féminine dans le choix des livres sélectionnés (catégorie roman français, je n’écris pas une thèse tout de même) ? Premier réflexe, je demande à Google qui gentiment me donne invariablement la même réponse NOTRE SÉLECTION DES 10 ROMANS À NE PAS RATER. Continuer à lire … « Prix et rentrée littéraire, j’ai fait mes calculs »

Gilead or not Gilead ? J’ai lu « The Testaments »

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« Comme tout le monde », La Servante écarlate a surgi dans ma vie il y a deux ans par le biais de la série. Persuadée qu’il s’agissait d’une adaptation de La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, livre, pour le coup que je connaissais, et même bien, l’ayant lu et relu à plusieurs époques de ma vie, j’ai trouvé la version Hulu pour le moins ambitieuse, voire radicale, mais ce n’est qu’au troisième épisode que je dus me rendre à l’évidence : CE N’EST PAS UNE ADAPTATION DU LIVRE D’HAWTHORNE. Continuer à lire … « Gilead or not Gilead ? J’ai lu « The Testaments » »

Sur l’égalité et la différence ou comment cultiver mon jardin

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la terrible morelle noire

Tel un enfant s’accrochant à la jambe de sa mère, « féminisme » rime avec « égalité ». Égalité des droits, des salaires, des postes de direction. Ces revendications, mettons-nous tout de suite d’accord, sont fondamentales et il n’est absolument pas question de minimiser le combat. Ce qui m’interroge est l’assemblage des termes. Est-ce que le féminisme doit se résumer à « l’égalité » ? Car l’égalité insinue qu’hommes et femmes sont égaux, d’ailleurs n’est-ce pas ainsi que commence notre constitution ?

Eh bien non. Continuer à lire … « Sur l’égalité et la différence ou comment cultiver mon jardin »

Soror Lila

complèment d’interrogations

Une fois n’est pas coutume, avant de lire ma tribune, il est recommandé de lire celle d’Annie Ernaux pour Libé. Alors bondiasse, clique, clique sur le lien:Soror Lila

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©Photo Laurent Troude pour Libération

Voilà, c’est bon? Tu as bien tout lu?
À moi maintenant:

Sur de nombreux points, je rejoins complètement Madame Annie Ernaux. Mais j’aimerais aller plus loin, notamment en ce qui concerne deux d’entre eux.

  1. Interdire le burquini, le hijab de courses, en gros toute possibilité d’intégration des femmes voilées dans l’espace public, c’est aussi obliger ces femmes à rester cloîtrer dans l’espace privé. Allez on active les neurones. Qu’est-ce que cela induit? Personnellement, le hijab n’est pas mon accessoire de mode préféré et ma première réaction est l’incompréhension, voir un soupçon de peur qui laisse la porte ouverte à une réaction plus violente qui est celle du rejet. Et cela est aussi/surtout dû à ce que ces femmes sont aussi politiquement (à partir du moment ou les lois s’en mêlent, c’est politique) et socialement ostracisées. Prenons maintenant l’exemple d’une femme portant le hijab de course que part faire son footing dans le parc où je fais le mien. Il n’est plus alors question que de ce qui nous éloigne, mais aussi de ce qui nous rapproche. « J’ai amélioré mon chrono aujourd’hui et toi? » Idem, quand cette même femme est éducatrice dans la crèche de mes enfants. Très vite, il n’est plus question de voile, mais des poux, de morsures, etc, bref de ce qui nous rapproche, les enfants. En leur refusant l’accès à l’espace public, nous refusons de les considérer comme des femmes et des êtres humains à part entière. Alors qui est le bourreau?
  2. Je rebondis sur la citation de Simone de Beauvoir qui dit que sous le voile la femme n’est plus son corps, qu’il a disparu entièrement sous autre chose qu’elle. Cette notion plus celle du Coran qui indique que le voile est là pour protéger la femme (et non comme la vindicte populaire le pense pour ne pas tenter le mâle – cela est uniquement le cas en Afghanistan) m’amène à réfléchir sur une question qui a trait au regard que nous portons sur le féminin dans notre société. Le corps de la femmes est sa croix, ce qui la définit, ce qui la réduit (ceci a été dit et redit et rabâché dans tous les essais féministes, mais pour celles qui débarquent, lisez KingKong Théorie de Virginie Despentes, cela vous mettra sur les bons rails). Les femmes qui se voilent, celles qui ne portent pas de jupes ou mettent des habits amples ne disent-elles pas la même chose : je veux exister ailleurs que dans ma corporalité? En relisant certains passages du coran, ce matin une chose m’a frappé. Couvrir son corps est recommandé (car le ton dans le coran est celui de la recommandation et non du commandement contrairement aux tables de la loi) autant aux hommes qu’aux femmes. Et je me demande si cela n’a pas à voir toute cette histoire avec la recherche du devenir esprit de la femme et de l’homme, de se détacher de son enveloppe corporelle, de disparaître entièrement sous autre chose que son corps (pour revenir à Simone).

Je ne dis pas qu’il faut se voiler, nous sommes d’accord, mais je cherche à comprendre ce que la femme en moi a de commun avec la femme voilée. Et je me rends compte que nous avons beaucoup de points communs, car même si je suis « émancipée » ou pire encore « libérée » (ces mots sont abjectes, mais montrent bien que la femme a été ou est l’esclave du monde) le regard que l’autre porte sur moi me réduira toujours à un corps. Faut-il l’exhiber, se cacher, ou repenser la mode intégralement pour tendre vers une plus grande unisexité, et donc s’émanciper de nos différences?