Un petit théâtre perché au premier étage d’une ancienne usine réhabilitée en centre

culturel. Les gens s’amassent devant le bar associatif, soufflant sur leurs doigts gelés par l’hiver précoce. Pendant ce temps, assise dans le coin gauche des gradins, à côté de la porte d’entrée, j’attends mon tour, paniquée. Ce samedi, j’ai eu le plaisir de lire pour la première fois quelques pages de ma prose. Comme arbitrairement Adult(R) figurait dans le programme, ce sont des extraits de ce livre que j’ai donné à entendre lors d’une scène ouverte organisée par La Ménagerie, l’association du théâtre francophone berlinois. La programmation est variée : stand up, masque, conte musical, chanson française. Et au milieu, un peu de littérature. La salle est pleine de gens faisant la moitié de mon âge, ce qui n’est pas pour me détendre. Continuer à lire … « La voix de l’auteur(e) »


Ouf ! C’est fait. Comme disait l’autre « mais qu’allait-elle donc faire dans cette galère ! » Car les jours pros comme les journées portes ouvertes sont une jungle où il faut s’armer de calme et de renoncement.
Je pars demain pour
Je suis maman. De deux enfants. Qui parlent allemand. Nous vivons à Berlin, le papa est d’ici et naturellement c’est à cette langue que les enfants se sont accrochés dès leurs balbutiements. Cette langue je l’ai apprise ici, en vivant ici, en aimant cet homme-là, en devenant maman. Et depuis huit ans, je parle à des enfants en français qui me répondent dans leur langue à elles. Évidemment cela crée de la distance ou ce fameux Befremdung, intraduisible dans la langue de Molière. À côté, donc, du langage et de la maternité.
MURAMBI, LE LIVRE DES OSSEMENTS